Différentes osteopathies

 

A l'heure d'aujourd'hui les osteopathes sont de plus en plus nombreux, issus de plein d'écoles différentes avec de multiples façons de travailler. Je pense qu'il est donc essentiel de présenter brièvement les deux principales méthodes utilisées avant de vous expliquer mon positionnement.

Les techniques fonctionnelles nécessitent la participation active du sujet. Elles permettent au thérapeute de mobiliser les tissus et d'amener le patient dans un état de relâchement suffisant pour permettre la correction spontanée de la lésion ostéopathique. Elles se font toujours dans le sens de la lésion, c'est à dire qu'on recherche une aggravation passagère de la dysfonction pour permettre au corps de retrouver ses capacités d'auto-guérison.

 Les techniques structurelles vont au contraire aller dans le sens contraire de la lésion. La plupart du temps un bruit ou craquement se fait entendre au cours de la manipulation même si les ostéopathes ne forcent jamais les articulations au-delà de leur physiologie. La force appliquée avec bon escient va servir par sa spécificité et sa rapidité à déclencher un réflexe qui permet à plus ou moins brève échéance de retrouver de la mobilité et de diminuer la douleur.

Pour expliquer ces techniques, Bob Bénichou, emblème de la maison de la thérapie manuelle, employait souvent une métaphore. Lorsque l'on marche et que l'on se prend une manche dans un clou, il y a 2 possibilités:

-On peut tirer pour se dégager au risque de déchirer la chemise, c'est la technique structurelle.

-on peut interrompre le mouvement et revenir légèrement en arrière pour se dégager sans déchirer la chemise, c'est la technique fonctionnelle.

Pour ma part, je trouve que les techniques structurelles sont souvent désagréables et nécessitent de la part du patient un état de détente ainsi qu'une confiance très difficiles à obtenir.

Il faut savoir que ma formation au sein de la Maison de la thérapie manuelle m'a appris essentiellement des techniques manuelles fonctionnelles,c'est-à-dire fondées sur la non douleur, par la mise en place de techniques douces  afin de s'adapter à la physiologie de chaque individu.

Ainsi, il est possible de traiter un patient ostéopathiquement sans pour autant le faire "craquer" ce qui génère  selon moi souvent du stress et des contractures de défense.

louise, ostéopathe Villers Bretonneux (80)